Le XVIème
siècle...
Des quatre coins de l'Europe,
de gigantesques voiliers partent à la conquête du Nouveau Monde.
A bord de ces navires, des hommes,
avides de rêve, d'aventure et d'espace,
à la recherche de fortune.
Qui n'a jamais rêvé de ces mondes souterrains,
de ces mers lointaines peuplées de légendes,
ou d'une richesse soudaine
qui se conquerrait au détour d'un chemin de la Cordillère des
Andes ?
Qui n'a jamais souhaité voir le Soleil souverain guider ses pas,
au cur du pays Inca,
vers la richesse et l'histoire
des
1. Introduction
|
Introduction
Le texte d'introduction ci-dessus ne vous est sûrement
pas inconnu, pas plus que le titre du dessin animé dont je veux
vous entretenir. Je dois dire que j'ai hésité avant de faire
cette page : d'autres avant moi et bien mieux ont su créer de très
riches sites auxquels il est inutile
(et vain) de faire concurrence. Mais le visionnage de l'intégrale
m'ayant plongé dans une frénésie temporaire, je n'ai
pu m'empêcher d'y aller de mon modeste hommage avant que le soufflé
ne retombe. Vous y trouverez inévitablement des révélations
dont vous voudrez bien me pardonner. |
Le mercredi, à seize heures...Le mercredi,
à seize heures, en cet automne de l'an de grâce mil neuf
cent quatre-vingt trois, eh bien je ne pouvais rien voir du tout ! En
effet, l'horaire coïncidait inopportunément avec mes activités
sportives. J'avais donc à peine le temps de voir le camarade
Jacky faire le bouffon en costume de conquistador, avant de sauter dans
mes baskets et d'attraper mon sac, la mort dans l'âme (bon, j'exagère
un peu). Et de ronger mon frein tandis que les copains à la récré
racontaient l'épisode de la veille. Heureusement, il y avait
les vacances scolaires pour capter une bribe des aventures solaires
d'Esteban, Tao et Zia. Alors, les Galápagos, oh ! Solaris, ah ! Le documentaire
en fin d'épisode, yeah ! Et puis, les cours reprenaient, les entraînements
aussi, et à la récré : "T'as vu, hier ?
Le Solaris il a coulé !" (Argh !!!) |
Une grande aventure39 épisodes de vingt minutes et quelques, qui mis bout à bout constituent une formidable épopée. C'est d'abord l'histoire d'un enfant, seul au monde ou presque, comme tant de héros pour enfants, de Tintin à Rémi. Sauf que Tintin ne se préoccupe pas de son ascendance, alors qu'Esteban, en ce jour pluvieux de l'an 1532, à Barcelone, apprend de la bouche de son tuteur mourant, le révérend père Rodriguez, que son géniteur a disparu douze ans plus tôt dans le naufrage de son navire en plein Pacifique. Avant de sombrer, il a eu le temps de confier à un marin intrépide venu à son secours le bébé qu'il tenait dans ses bras. Esteban, l'enfant, a donc été sauvé des eaux et amené en Espagne sur le vaisseau amiral de Magellan lui-même, avec un étrange médaillon suspendu au cou, ainsi que la réputation avérée de faire surgir le soleil d'entre les nuages. Le marin courageux, Mendoza, se fait alors connaître et révèle à Esteban que son médaillon est lié aux mystérieuses Cités d'Or, des villes légendaires situées sur le Nouveau Monde. Il lui propose de l'y accompagner pour les rechercher avec lui. Mendoza obéit à son appétit de lucre, mais pour Esteban, c'est essentiellement la quête du père disparu qui le pousse à prendre la mer. C'est l'histoire d'un deuxième enfant, d'une fille, Zia, originaire des Andes, du même âge qu'Esteban. Son père, un grand-prêtre inca, lui a légué un médaillon semblable à celui d'Esteban, ainsi que la connaissance du système d'écriture et de calcul des Incas, le quipu. Enlevée par le gouverneur Pizarro et séquestrée en Espagne, elle se fait ravir par Mendoza pour le compte d'un conquistador ambitieux, Gomez. Ils espèrent qu'elle leur indiquera le chemin des cités fabuleuses. Avec Esteban, tous deux passagers clandestins du navire espagnol qui les emmène vers le Pérou, elle part aussi à la recherche de son père. C'est encore l'histoire d'un troisième enfant, Tao, définitivement orphelin lui, qui vit solitaire sur l'île du Pacifique non loin de laquelle Esteban et Zia, accompagnés de Mendoza et de ses acolytes, Sancho et Pedro, se sont échoués après le naufrage de leur navire. Tao est l'héritier d'un savoir considérable, celui de ses ancêtres du légendaire empire de Mu. L'arrivée des deux autres enfants annonce pour lui le temps de prendre le chemin de la quête de ses origines, et là encore cette quête passe par les Mystérieuses Cités d'Or. Les obstacles sur la route seront innombrables, qu'ils viennent de la nature, des Espagnols cupides et sans scrupules, des tribus hostiles du Nouveau Continent et de ses mystères insondables. Mais ils pourront compter sur l'appui -intéressé- de Mendoza et de ses compagnons, sur le soutien des peuples incas et mayas qui voient en eux les envoyés des dieux, sur l'intelligence incroyable de leur fidèle perroquet ˆˆ ainsi que sur la sagesse providentielle du défunt empereur de Mu dont les secrets technologiques surgissent à point nommé pour donner à nos héros les moyens de leur ambition. Et à mesure que ceux-ci progressent et résolvent les énigmes, il apparaît que l'enjeu des Cités d'Or dépasse de loin la simple course au métal précieux. Nos trois héros réussiront-ils à
percer le secret de l'empire du Soleil ? |
Le meilleur de l'anime De l'avis de beaucoup autour de moi et sur
le Net, et à mon avis, les Cités d'Or tiennent le haut du
pavé en matière de dessin animé, sur bien des plans.
Bon, il est vrai que depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, et
même par dessus, et que la réalisation accuse un âge
certain si on se met à la comparer à celles de productions
plus récentes, telles que le fleuron
du studio Gainax, qui de toute façon boxe dans une autre catégorie,
et que j'évoque uniquement pour faire de la pub aux pages que je
lui consacre par ailleurs ;)
On peut encore parler de la psychologie soignée des personnages ou d'un humour pas trop niais, même quand il est entre les mains hasardeuses du duo de choc Sancho/Pedro. Tout cela fait que ce merveilleux DA résiste à l'outrage des ans... de ses spectateurs !
* Par chez moi, ce serait bien pratique, malheureusement je ne suis pas fils du Soleil ! Par ailleurs, j'aurais vraiment aimé avoir Esteban sous le coude à Laon, un certain 11 août du siècle dernier...
† Cette chaîne nippone a une réputation solide en matière de reportages. On se rappelle, à
la même époque, l'excellente
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