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Décrire le cheminement qui m'a amené à découvrir Eva peut sembler bien futile a priori, mais l'appréciation d'une œuvre étant liée à la manière dont on l'aborde, vous pourrez ainsi relativiser les avis exprimés par la suite en fonction de mon approche personnelle. Celle-ci n'a rien eu d'exceptionnel : à force de lire depuis longtemps sur ce qui fut le groupe de discussion le plus sympa de Usenet (regrets éternels...) des tas d'en-têtes avec des EVA par ci et des Evangelion par là, ma curiosité ne pouvait qu'être piquée. Le titre de la série avait son importance, résonnant d'une certaine mystique qui en fait.... Mais n'anticipons pas ! Intrigué, donc, je visite un soir, au hasard, l'un des innombrables sites web consacrés à cette série (j'ai oublié lequel !) où j'en apprends un peu plus sur ces fameux Evangelions et leur contexte. Ce n'est évidemment pas une méthode recommandable puisqu'occasionnant de nombreuses révélations inopportunes, mais bon... Ma première impression est d'ailleurs assez mitigée : une histoire de méchas mâtinée d'un vernis ésotérico-religieux quelque peu nauséeux... À vrai-dire, je n'ai guère poussé plus loin l'investigation ; à l'époque, j'étais plutôt axé sur les bons vieux dessins animés de mon enfance (je le suis toujours !).
C'est par le manga que je suis entré dans l'univers d'Eva, tout simplement en bouquinant à l'œil et sans vergogne au rayon BD de la [chaîne de magasins pour Kâdres prétendument contestataire] les premiers volumes. Mauvais départ, diront certains. Pas forcément... Même si la bande dessinée est ici moins riche que l'anime, on réalise déjà à quel point les "humains de synthèse" Evangelions diffèrent des classiques méchas rutilants pilotés par de jeunes et sémillant(e)s héro(ïne)s. Je ne crache pas sur les méchas ; comme nombre de petits garçons depuis l'âge du chemin de fer, j'ai sacrifié en mon jeune temps au fantasme de la grosse machine, et Goldorak est arrivé à point pour le combler ! C'est juste que j'estime avoir passé l'âge de m'enthousiasmer pour des robots géants armés-chromés-astiqués, et je ne fais pas davantage de report sur la bagnole ! Mais la nature des EVA les démarquent indéniablement du lot : en effet, nous ne sommes guère habitués à voir évoluer dans un DA des machines à l'autonomie si réduite, au temps de combat limité, nécessitant une logistique aussi ruineuse (les robots classiques sont parfois à cours d'énergie, mais rarement de crédits) et exerçant de telles contraintes sur leurs pilotes. Ajoutez par dessus une trame apocalyptique au léger parfum d'Akira. Comment ne pas être séduit, dès lors, tandis que sur fra, messages, questions et polémiques pullulent et rebondissent de plus belle, avec une bonne part d'éloges dithyrambiques ?
Alors un beau jour, décidé par les échos favorables autour de soi, on se laisse tenter par la VOST qui traîne dans une petite boutique spécialisée. On se la regarde, on se la re-regarde, puis on ouvre son Quicken et on établit un budget prévisionnel pour l'acquisition des vidéos restantes. On se repasse les épisodes deux, trois, quatre fois. La fièvre dissipée, on prend un recul salutaire sur la chose. Cependant, le besoin subsiste de partager son plaisir et ses idées avec autrui, connus et inconnus. D'où les pages que vous lisez présentement...
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