Pour en finir avec cette frénésie qui m'aura travaillé une paire de semaines, et du même coup avec ces pages, voici de tout un peu, en vrac et à l'il...
S'il y a une chose sur laquelle les fans d'Eva adorent s'apesantir, c'est bien l'analyse des épisodes : décortiqués, ressassés, dégustés, résumés, développés, parodiés, fanfictés (euh...) et j'en passe. J'ai déjà dit que je ne prétendais pas à l'originalité à tout prix, aussi la section spéciale 7-A a été créée pour recueillir l'ensemble de mes élucubrations épisodiques et révélatrices. Trop sérieux s'abstenir.
Ce système imbécile, en plus d'empêcher -ou plutôt de gêner- la copie (alors que c'est pas moi qui copierais des VHS, beurk !), m'a littéralement gâché la vision de Genesis 0:9, malgré plusieurs échanges de cassette. Parfaitement, les deux fameux épisodes 25-26 ! Déjà qu'ils ne sont pas évidents à suivre, si en plus l'image n'arrête pas de tressauter spasmodiquement, bonjour l'aspirine après une heure de ce régime !
Il faut se rendre à l'évidence, en regard de la série, le manga de Yoshiyuki Sadamoto paraît bien pâle. Son défaut majeur - hormis le rythme de parution annuel - est qu'il simplifie excessivement la psychologie des personnages en les formatant sur des schémas classiques. Dès lors, on n'a sous les yeux rien de plus qu'un... manga, de bonne facture, certes, mais sans la transcendance de l'anime : la patte du réalisateur manque cruellement à ce qui n'est plus qu'une histoire de méchas sur toile de fond apocalyptique. Néanmoins, il m'aura accroché suffisamment pour me donner envie de découvrir la série. Rien que pour ça, il mérite d'exister ! Les notes et interviews en annexe sont d'ailleurs riches d'informations, il est seulement dommage qu'elles se cantonnent aux premiers volumes. Et tout à fait entre nous, je trouve que les filles y sont bien plus jolies ! Il suffit de voir le fameux sourire de Rei : entre le stage 19 et l'épisode 6, mon choix est vite fait !
Dans tout mon verbiage, je me rends compte que j'ai à
peine parlé de la musique de Shirô Sagisu qui accompagne la série.
Et pourtant, elle entre pour une grande part dans sa réussite. Moins
pour ses qualités intrinsèques - quelques perles mises à
part, on a connu largement mieux - que pour l'emploi redoutable qui en
est fait. Le générique d'entrée est
superbe, même si je n'ai pas accroché tout de suite, je dois l'avouer.
Le générique de fin... hum ! Bon, c'est une très jolie
chansonnette, mais je l'ai toujours trouvée incongrue dans le cadre d'Eva :
l'épisode se terminant, mettons, sur un plan saisissant de débris
sanguinolants, on embraye sur cette sérénade romantique, illustrée
par l'ondulation suave du corps de Rei. Oui, je sais : Rei, la Lune, symbole-symbole...
Reste qu'on nous inflige ce tube sur tous les tons, et qu'il infeste littéralement
les trois CD d'OST. Je vous recommande cependant ces derniers, car certaines
BGM sont réellement de très grande qualité. Les deux premiers
CD contiennent les thèmes principaux, certains étant propres à
un épisode particulier (tel le fameux mouvement des curs à
l'unisson - Both of you, dance... ). Le troisième est plus axé
sur la fin de la série, avec les musiques d'introspection, et quelques
thèmes repris au piano solo, magnifiques.
Evidemment, quand le succès est manifeste, on l'exploite autant que faire
se peut. Cela donne des albums comme Addition (quelques chansons, versions
de génériques et drama bien superflus), Refrain, Vox
(chansons totalement étrangères à la série, mais
"inspirées de"), Symphony (reprises orchestrales pour
le moins pompières) ou des compilations récentes comme "The
day of 2nd Impact". On n'oubliera pas le mythique coffret S² works,
qui à mon avis n'a vraiment d'intérêt que pour les collectionneurs
enragés et intégristes divers, auxquels je déconseille
au passage la fausse économie de la contrefaçon SM...
Pour ce qui est de la musique des films, on pourra aisément faire l'impasse
sur Evangelion:Death, dont la plupart des thèmes sont tirés
du répertoire classique, avec échauffements de cordes en prime
(notons cependant une version intéressante de Thanatos). La BO
de The End of Evangelion est en revanche quasi-incontournable, pour peu
qu'on ne soit pas définitivement fâché avec cette fin particulière !
S'il y a une chose sur laquelle les fans d'Eva adorent s'apesantir, c'est bien l'analyse des personnages : disséqués, admirés, détestés, éreintés, déshabillés, parodiés, fanfictés (surtout !) et plus si affinités. J'ai déjà dit -et ça va faire la troisième fois maintenant- que je ne prétendais pas à l'originalité à tout prix, aussi la section spéciale 7-B a été conçue pour recueillir l'ensemble de mes divagations caractérielles et fantasmatiques. Même topo...
Vous ne le saviez peut-être pas, mais lors de la sortie d'Evangelion en vidéo, certains épisodes - surtout ceux de 21 à 24 - ont eu droit à leur "édition spéciale". Non seulement certaines scènes ont été améliorées sur le plan de l'animation et du graphisme (dont le sourire de Rei mentionné plus haut), mais d'autres, inédites, ont été ajoutées, qui pourraient faire vaciller vos théories les mieux établies ! L'épisode 21, déjà bien riche, se voit étoffé notamment d'images exclusives du Réveil d'Adam (qu'on retrouve dans Death), plus quelques scènes concernant Fuyutsuki, et surtout le mobile de l'exécution de Kaji ! L'épisode 22, consacré à Asuka, opère un flashback sur une Proposition Indécente à Kaji lors de leur Voyage à Tôkyô (notez les références cinématographiques :), puis s'attarde un peu plus sur les tourments de la jeune fille, dans la baignoire comme dans l'EVA. Vous trouviez l'épisode 23 révulsif, eh bien ça ne suffisait pas semble-t-il, puisque cette fois Zerogôki et Armisael rejouent ensemble Tetsuo dans Akira, et Shinji doit ressortir le prog-knife (splotch !). L'épisode 24' est le plus intéressant, puisqu'il nous révèle ce que cache Gendô sous son gant, son objectif secret quant à la Complémentarité à venir, et la véritable nature de Rei et de Kaoru (lequel se paie des audioconférences avec la Seele en pleine cambrousse, mais on savait déjà qu'il était fortiche, le Tabris !) Malheureusement, tout ceci est encore inédit hors-Japon. Croisons les doigts pour que les prochains DVD de Dynamic les prennent en compte ! Pour de plus amples détails, voir le lien en section 6.
Dans l'ensemble, je trouve le sous-titrage satisfaisant,
un bon compromis entre la nécessité de traduire le plus d'éléments
possibles sans pour autant recouvrir les belles images derrière. Si vous
êtes lent à la lecture, évidemment, le visionnage risque
d'être pénible. Mais il serait vraiment dommage de se priver des
voix originales, surtout que la VF produite par Canal n'était pas terrible
à ce qu'il semble. Personnellement, je sais que je serais intransigeant
sur le doubleur qui s'attaquerait à Shinji. Sa seiyuu originale
s'est tellement investie... (oui, c'est une obsession !)
Niveau japonais, autant le dire : je n'y entrave que couic. Alors ce n'est pas
moi qui émettrai des critiques sur la traduction ! (ou juste une seule
: c'est quoi un rupophobe ? ^^) Il est toutefois intéressant de comparer
les sous-titres français avec les scripts en d'autres langues disponibles
sur la Toile, même si ces versions sont encore plus sujettes à
caution, à ce qu'on m'a dit ! Cela peut éventuellement révéler
des nuances du texte qui n'apparaissent pas forcément dans la VF, voire
de sacrées différences (allez interpréter la série
avec ça !).
Quand je dis que je ne capte rien au japonais, ce n'est plus tout à fait
exact : grâce à la VOSTF d'Eva, j'ai appris des tas de locutions
utiles telles que "merci", "pardon", "bienvenue",
"pas possible", "idiot-crétin-etc",
"papa", "maman", "aïe-ouille"
et "toi le jeune homme, tu deviendras un mythe !")
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